Phytopédiatrie

REMÈDES NATURELS POUR LE TRAITEMENT DE LA FIÈVRE CHEZ L’ENFANT ET LE BÉBÉ

La fièvre, définie comme une température supérieure ou égale à 38°C, est l’un des motifs de consultation les plus fréquents en pédiatrie. Ce symptôme émanant habituellement d’une maladie infectieuse bénigne, n’est point corollaire de la gravité de la maladie, c’est-à-dire qu’une fièvre haute ne définit pas une affection plus grave. Cette dernière entraînera toutefois un inconfort plus important et devra être plus étroitement surveillée, afin d’éviter l’apparition de convulsions, rares mais pernicieuses. 

 

La fièvre est dite:

* Modérée entre 38°C et 38,4°C
* Élevée dès 38,5°C ; la prise en charge thérapeutique est justifiée qu’à partir de cette valeur. Elle doit toutefois être soutenue afin d’éviter une élévation de la température au delà de 40°C, stade où les complications de l’hyperthermie sont redoutées.  

IMPORTANT: chez le nourrisson, il faut prendre la température au moins 15 minutes après l’avoir découvert… afin de ne point fausser les résultats, qui seraient en cette situation surévalués. 

S’il est vrai que la fièvre stimule la production et surtout l’activité des leucocytes et  macrophages (qui aident activement à contrer l’infection), il est à savoir qu’une température au-dessus de 38,5°C peut entraîner un réel inconfort chez l’enfant, conduisant même aux convulsions fébriles. On évalue le risque de ces dernières chez 5% des enfants dont l’âge est inférieure à 5 ans. Leur incidence est maximale entre 18 et 24 mois et souvent associées à une prédisposition familiale. Les convulsions surviennent habituellement lorsque la fièvre s’élève brutalement et qu’aucune prise en charge thérapeutique est instaurée.

 

Les moyens thérapeutiques…

Des mesures simples à privilégier
* Il est important de bien hydrater l’enfant, qui souvent ne s’alimente que très peu en période fébrile. On veillera à proposer des suppléments hydriques plus fréquemment et d’ajouter une ou deux tétées (ou biberons) supplémentaires la nuit. 

* Il faut aussi s’assurer de ne pas trop couvrir l’enfant fiévreux. On réduira l’épaisseur et la quantité des couvertures et on l’habillera de vêtements amples, légers et confortables.

* On veillera aussi à réduire si possible la température de la chambre à 19°C – 20°C 

Des mesures à proscrire
* Sac de glaces et enveloppement de l’enfant dans des serviettes froides. Ces gestes entraînent une montée fulgurante de la fièvre par phénomène de vasoconstriction et sont d’un réel inconfort pour l’enfant!

 

En Phytothérapie

Le recours au bain tiède (2°C au-dessous de la température corporelle) est intéressant dans la mesure ou l’on y adjoint une macération de plantes antipyrétiques et relaxantes. En ce sens, il est possible d’ajouter un petit sac de tissu rempli de fleurs ou de feuilles, lors du remplissage de la baignoire.  On y utilisera des plantes tels: Achillée Millefeuille, Bourrache, fleur de Sureau, Camomille, Lavande, Saule…

Il faut se rappeler qu’une maladie infectieuse peut entraîner une fièvre prolongée d’une durée pouvant atteindre 3 jours. Au delà, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé. Consultation qui devra aussi être proposée en cas d’anomalie du teint, de troubles de la conscience, de fixité du regard, ou tous autres symptômes que vous jugerez disproportionnés. 

 

Finalement, la fièvre n’est qu’un symptôme, incommodant certes, mais  rarement compliqué, qu’il faut traiter simplement afin de réduire l’inconfort qu’elle induit. Des antipyrétiques efficaces, un traitement naturel de la cause (souvent une infection virale simple de type rhinopharyngite, otite, etc.) et un peu de réconfort, leur permettront de retrouver leur état normal, quel qu’il soit…

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